La didactique
du militant engagé pour le véritable changement pacifique avec et pour le consensus
Par Belkacem Said
Mellikeche ;
Magistère en
Philosophie Occidentale moderne et contemporaine
Ex Ecole
Normale supérieure ENS Bouzareah.
Membre du
conseil national du FFS.
Les types de personnes, qui militent
surtout, comme tous types de personnes normales ; sont trois types : les
personnes anti-dépendantes, les personnes dépendantes, et les personnes
interdépendantes.
Les personnes anti-dépendantes ont
tendance à axer leur vie sur leurs ennemis (personnifiés), à
s’inquiéter de défendre leurs «droits» et à prouver leur individualité au lieu
d’écouter et de respecter leurs véritables besoins intérieurs. Elles deviennent
obnubilées par leurs ennemis. Elles ne pensent plus qu’à leur vengeance et ne
voient pas que celle-ci leur nuit. Cette philosophie est celle de l’adversité
constante, de la guerre déclaré et permanente. Elle est aussi celle des
personnes dépendantes qui ne peuvent se diriger d’elles-mêmes, qui se sentent
malheureuses et souhaitent que le monde entier soit également malheureux. Car,
après tout, lorsque personne ne gagne, être perdant fait moins mal. Certaines
autres personnes se considèrent perdues d’avance et préfèrent laisser les
autres gagner pour conserver leur tranquillité. Ces personnes sont généralement
faciles à contenter. Elles recherchent en effet leur force dans la popularité.
Seules les personnes indépendantes peuvent progresser vers l’interdépendance.
La rébellion
est un problème issu de l’esprit, pas du cœur. Car pour ceux qui veulent gagner
ensemble, la vie n’est pas le théâtre d’un combat, mais un immense terrain
d’entente. La plupart des gens voient la vie par dichotomies : le faible et le
fort, gagner ou perdre, la manière douce ou la manière forte. Mais ce mode de
pensée est défectueux à la base. Il repose sur le pouvoir, et non sur des
principes. Au contraire, lorsque l’on pense à partager la victoire avec autrui
(et tout le monde), on part du principe qu’ «il y en aura pour tout le monde»,
que le succès des uns ne dépend pas de l’échec du autres. Gagner ensemble,
c’est suivre la vois du juste milieu : ce n’est pas votre solution qui
l’emporte, ni la mienne, mais une troisième, une solution meilleure, plus
noble. Nous ne pouvons pas envisager de gagner avec autrui si nous ne savons
pas ce qui, pour nous, constitue une victoire, c’est-à-dire un sucées en
harmonie avec nos valeurs. Se demander «qui a gagné le mariage ?» tient du
ridicule. Si les deux conjoints ne gagnent pas ensemble, alors ils perdent tous
deux. La victoire publique, ce n’est pas la victoire sur les autres, mais des
relations constructives qui entrainent des résultats positifs pour toutes les
parties engagées. Cela signifie apprendre à travailler ensemble, à communiquer
ensemble, à agir ensemble pour réaliser ce que chacun ne peut réaliser en
agissant indépendamment. Si chacun respecte l’autre, il devient possible de se
concentrer sur le problème et non sur les divergences de personnalités et
d’opinions. Nous cherchons tous à comprendre et à trouver une solution, une
troisième opinion qui nous satisfait tous. Il faut éviter d’être réactif mais
il faut se montrer proactif. Quelqu’un qui peut exprimer ses sentiments et ses
plus profondes convictions tout en respectant ceux des autres peut être
considéré comme une personne mure.
Pour gagner
ensemble, il faut avoir une envie sincère de s’investir dans des relations.
Vous modifiez les individus en même temps que vous modifiez vos relations avec
eux. Quand les relations sont établies, il en découle des accords qui fixent le
cap à suivre pour une victoire commune. Ils recouvrent un large éventail
d’interactions, de relations interdépendantes. Le problème se situe souvent au
niveau du système plus qu’au niveau des hommes. Si vous installez une personne
même bonne dans un mauvais système, vous obtenez de mauvais résultats. Changer
le système, c’est mettre un nouveau système (Deuxième république), comme
alternative, à la place de l’ancien système, et non détruire uniquement ce dernier.
Le nouveau système (Etat de droit avec justice totalement indépendante) c’est
celui qui intègre les personnes de l’ancien système, ne les condamne pas en
tant que personnes et ne les exclut surtout pas du changement. Vous ne pouvez
remporter de victoires communes si gagner ensemble ne constitue pas votre
paradigme de base. Vous ne pouvez pas ordonner à quelqu’un : «Que vous
vouliez ou nom, vous allez devoir gagner avec moi». Il faut concentrer ses
efforts sur les objectifs et les bien faits à atteindre et non sur les
positions de chacun.
La vie et faite
d’interdépendance plus de l’indépendance et la plupart des résultats que vous
désirez obtenir reposent sur des actions communes. Le paradigme «gagnant/perdant»
ou «j’ai raison/t’as tort» s’oppose totalement à cet esprit de coopération pour
un changement collectif et pacifique pour le bien meilleur pour tous et non pas
pour le pire même à quelques-uns.
Alger le 14/03/2014
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